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8 avril 2024 - " Y a le feu au lac !"
Renforcez votre immunité cognitive !
Une thinkletter périodique pour mieux comprendre et anticiper la polycrise mondiale et ainsi vous permettre de mieux vous adapter. Compilée par Christopher H. CORDEY, futuriste-maïeuticien, facilitateur, conférencier, fondateur de futuratinow. Associé de Yonders. Membre du board de Swissfuture.
Nous faisons face à une multitude de risques systémiques : dérèglement climatique, perte de biodiversité, pandémies, aggrégation des inégalités, supématie technologique, accès aux ressources, instabilité du système financier, déficit de gouvernance, extrémisme idéologique, tensions géopolitiques et danger de guerre nucléaire. Tous convergent vers une 'polycrise mondiale' nous obligeant à renforcer notre immunité cognitive, à affronter la complexité de l'ensemble comme un tout, à anticiper et à nous adapter. Ensemble.
2 ans déjà
Bonjour, débutons cette 48è thinkletter du 8 avril 2024 par une nécessaire prise de recul à l’occasion des 2 ans de prosilience.
Malgré des anticipations de plus en plus alarmistes des risques que la crise environnementale - mais pas que - fait peser sur le système de financement de l’économie mondiale, la machine pollution-contre-dollar$ continue à tourner pour une population mondiale de plus en plus accroc aux produits chimiques et transformés (1 million de bouteille de plastique PET achetées chaque … minute) alors qu’une partie de celle-ci (par exemple dans la région du Tigré en Ethiopie) est confrontée à la faim extrême et à la politique de la terre brûlée.
Les perspectives de tout ralentissement économique (voire d’une crise financière) semblent effrayer davantage que celles de la catastrophe écologique tellement annoncée que l’opinion publique s’en est lassée, impuissante de toute façon, et questionnant le bien-fondé de la méthode actuelle d’adressage de ces questions. A cet égard, le film Climate the movie, the cold truth donne à réfléchir sur le consensus qui entoure le changement climatique.
D’autre part, les immenses besoins de matières premières (par exemple, l’étain nécessaire aux soudures dans les circuits imprimés) obligent à se questionner sur la réalité et l’ampleur réelle d’une transition numérique vue il y a peu encore comme la solution aux grands défis environnementaux.
Quant aux solutions, tel par exemple le recyclage des déchets électroniques (assez dérisoire dans l’absolu selon l’UIT) ou la réparation de l’écosystème terrestre de type Global Safety Net, elles supposent une entente internationale que les pénuries autour des ressources détruit consciencieusement désormais.
Finalement, les risques financiers se sont accrus et l'incertitude augmente sur le marché mondial. L'anxiété partagée par les investisseurs est évidente dans l'augmentation de l'attrait de l'or en tant qu'actif refuge; souvent prélude d’une crise financière en gestation.
Comprendre, anticiper et nous adapter. Ensemble.
Reste … la prosilience, qui part du principe que la “polycrise mondiale” est à apprivoiser, qu’il faut la comprendre, l’anticiper et … nous adapter, collectivement, mais à de petites échelles de pouvoir plus réalistes (micro-locales, locales, régionales). C’est la mission qui nous anime depuis 2 ans : accompagner le changement.
Bonne lecture