Mes voeux 2026 : de la polycrise à la maîtrise des rythmes
Juste cadence : la capacité de ralentir pour discerner, d’accélérer quand c’est nécessaire, et surtout de choisir nos rythmes plutôt que de les subir.
Bonjour à toutes et à tous, (english below)
En ce passage vers 2026, je vous souhaite une juste cadence : la capacité de ralentir pour discerner, d’accélérer quand c’est nécessaire, et surtout de choisir nos rythmes plutôt que de les subir.
Dans un environnement marqué par la polycrise, la pression informationnelle et l’industrialisation du vivant, la souveraineté ne se joue pas seulement dans les ressources ou la technologie, mais aussi dans notre aptitude à préserver des temps de lucidité, de décision et de régénération.
Les cinq publications que je remets en avant cette année dessinent un même fil conducteur : reprendre prise, nous ré-ancrer, sur ce qui nous gouverne déjà - nos perceptions, nos corps, nos synchronisations collectives, et les infrastructures de confiance. Autrement dit : cultiver une souveraineté du tempo, individuelle et institutionnelle, pour rester capables d’anticiper, de coopérer, et d’agir avec discernement.
Je vous adresse donc mes vœux les plus sincères pour 2026 : de la clarté, de la lucidité, de la robustesse… et le courage tranquille de décider quand commencer.
Merci de votre confiance depuis 2022.
Bien à vous et à vos proches.
Good day everyone,
As we move towards 2026, I wish you the right pace: the ability to slow down in order to discern, to speed up when necessary, and above all to choose our rhythms rather than undergo them.In an environment marked by polycrisis, informational pressure and the industrialization of life, sovereignty is at stake not only in resources or technology, but also in our ability to preserve times of lucidity, decision and regeneration.
The five publications I’m highlighting this year (see below) share a common thread: regaining a grip, re-anchoring ourselves, on what already governs us - our perceptions, our bodies, our collective synchronizations, and the infrastructures of trust. In other words: cultivate a sovereignty of tempo, both individual and institutional, so as to remain able to anticipate, cooperate and act with discernment.
So, I offer you my sincerest wishes for 2026: clarity, lucidity, robustness... and the quiet courage to decide when to start.
Thank you for your confidence since 2022.
Best wishes to you and your loved ones.
Ensemble, les 5 posts ci-dessous décrivent une même dynamique - la crise accélère tout, et pousse à des solutions “rapides” (narratifs, molécules, automatisations). La réponse robuste consiste à préserver des espaces de tempo choisi (individuels et collectifs) pour que l’anticipation, la coopération et la légitimité restent possibles.
Perception – Immunité cognitive : quand l’environnement informationnel devient conflictuel, la première ligne de résilience est la capacité à trier, douter, vérifier, et ne pas réagir “au tempo imposé”.
Corps – Pharmacopolitique : quand les crises se traduisent en stress, pénurie, et contrôle des comportements, le pouvoir peut basculer vers la modulation biochimique des fonctions (faim, anxiété, sommeil), avec un enjeu éthique et politique direct.
Temps – Chronopolitique / tempo warfare : au-delà de la vitesse, la question devient qui impose le rythme, qui désynchronise qui, et qui conserve le droit de pause, d’itération, de reprise. C’est le cœur de la “souveraineté du tempo”.
Institutions – Gouvernance distribuée : lorsque le monde devient multipolaire et “mycélien”, la coordination passe par des architectures distribuées (protocoles, interopérabilité, décision en réseau) plus que par des centres uniques.
Paix – Infrastructures de preuve et de confiance : si la conflictualité se joue dans l’ambiguïté, la réputation et la “preuve”, alors la paix devient un travail d’ingénierie systémique sur les seuils invisibles (temps, authenticité, continuité, confiance, cohésion).

